La religion et la politique défendent toujours leurs intérêts. Le fidèle doit être un citoyen soumis non seulement à sa religion, à la politique, mais aux lois, aux traditions, aux mœurs, à l’éducation, etc. L’homme ainsi emprisonné ne doit pas avoir une pensée pour l’action qui permettrait de s’évader des actions dûment consacrées par le système. Les hommes vivent sous la férule politique des pouvoirs de plus en plus puissants qui systématisent les masses.
Malheureusement, dans la masse il n’y a ni individualité ni liberté. Il n’y a que citoyenneté et autorisations. Cette vie de masse fait de nous des esclaves. La prison des lois éteint la bonté et rend mauvais un grand nombre d’hommes.
Mais l’homme est l’artisan de lui-même et donc, par extension, l’artisan des pouvoirs bons ou mauvais qu’il a sur lui-même. Il est ainsi aussi son propre prisonnier, emprisonné par et dans ses propres pouvoirs. Tous les hommes sont responsables de la société qu’ils choisissent, non seulement les puissants et les juges, mais aussi la masse qui se soumet à eux.
Et pourtant, l’extrême diversité même des humains, de leurs vocations et de leurs besoins montre qu’ils sont des créatures faites pour la liberté, et, qui ne retrouveront le Bien que libres.
Le Créateur nous appelle à sortir du système, non par la revendication, le tribunal, la violence mais par l’Amour. Car c’est par l’Amour que nous rendrons vivables nos sociétés, notre monde.
La Révélation d’Arès n’impose pas une pensée unique, une attitude unique de vie spirituelle, mais suggère seulement une façon unique de retrouver Éden : LA PÉNITENCE. La pénitence n’est pas une soumission morale, parce qu’une morale n’est qu’une convention qui change d’un point à l’autre sur la terre. C’est une action puissante et libre de recréation de soi par le Bien. C’est le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) encore jamais accompli dans aucune religion, aucune idéologie politique. C’est l’Amour de chaque homme pour tous. C’est le Pardon de tous les maux perpétrés sur terre. C’est la paix faite avec tous, l’intelligence du cœur, libre de tous préjugés. Quoiqu’inévitablement imparfaite, la pénitence de chacun a une puissance créatrice. Elle contribue à la régénération du lien entre la Vie et la vie humaine.
La Vie, nom que se donne le Créateur dans La Révélation d’Arès, va des espaces infinis de l’Univers, dont il est le Père-Mère (12/4), à la moindre cellule de notre chair. Dieu, L’Étalé, le Créateur, est la toile absolue qui enveloppe tout, nous y compris.
Notre espérance est celle d’une société sans politique ni religion, sans système où l’homme redevient souverain de lui-même. Nous croyons que ce monde changé (Rév d’Arès 28/27) désigne un cadre spirituel, mais non un monde économiquement et socialement défini et assigné d’avance. Tout est à inventer.
Oui, le Créateur l’affirme: l’homme fut créé pour jouir de la Vie sans pouvoirs ni lois au-dessus de lui. Oui, Le Créateur appelle l’homme à mettre fin à l’Histoire des esclaves et des maîtres.