Le 25 décembre, nous serons nombreux en France et ailleurs dans le monde à fêter Noël.
Noël fête la naissance d’un grand prophète né il y a deux mille ans et qui est venu reparler aux hommes en 1974 à Arès (Gironde, France).
En réalité, Jésus n’est pas né un 25 décembre. Il est né au moment où ses parents partaient se faire recenser à Bethléem (Matthieu 2/1-5). Or, l’administration romaine n’organisait pas de recensement en hiver. Le Coran, qui parle de Jésus, nous apprend que sa naissance a eu lieu à la récolte des dattes fraîches (Coran, 19/25). En fait, la date réelle de la naissance de Jésus est sans importance.
Ce qui nous importe, c’est ce que Jésus a dit et vécu. Nous habitons dans un pays de tradition et de culture chrétienne. Combien parmi ceux qui fêteront ce Noël 2017, savent ce que Jésus a enseigné ? Si cet homme a parlé devant ses contemporains, ce n’était pas pour créer un nouveau culte, une nouvelle religion, mais bien pour qu’ils mettent en pratique ses paroles, pour qu’ils passent à un autre stade de la vie spirituelle. Pour Jésus, le cœur de la vie spirituelle, c’était l’amour. Il venait donc montrer à des hommes, encore esclaves de leurs traditions, comment on peut aimer et par là même se libérer de toutes les contraintes de la tradition, vivre la liberté dans un rapport direct avec Dieu. L’homme pouvait dépasser la loi de Moïse en acceptant et assumant totalement ses responsabilités d’homme libre et souverain sur la terre. Tous les prophètes n’avaient conduit Israël qu’à cela : la vie spirituelle libre et directe, pour qu’Israël la porte ensuite aux autres peuples.
Jésus, lorsqu’il enseignait l’amour vrai, disait non pas : « tu aimeras les tiens », ce qui est évident et ne demande aucun mérite, mais : « Aimez vos ennemis ! » Qui aime aujourd’hui ses ennemis ? Quasiment personne. Il disait : « Tu ne jugeras pas ! » Combien aujourd’hui ne jugent pas ? Il disait aussi : « Tu pardonneras, non pas 7 fois, mais 70 fois 7 fois ! » Combien pardonnent totalement à ceux qui les offensent ? Toute la vie de Jésus est une démonstration de l’amour en marche. Or, que voyons-nous aujourd’hui, 2000 ans après ? Presqu’aucun homme n’a cru assez à ses paroles pour se lever à sa suite et aimer son prochain sans condition. Nous avons connu à la place de la réalisation de l’Évangile sur terre, une religion : le christianisme, c’est selon nous très différent. On ne peut donc constater qu’un échec patent.
Et pourtant, l’amour tel que Jésus l’a prêché et mis en pratique reste le socle sur lequel s’est consolidée notre civilisation occidentale. Qu’en est-il resté au bout du compte ? La charité, la compassion. C’est déjà ça ! Mais l’amour de Jésus, l’amour qui ressemble à celui de Dieu pour les hommes, c’est bien autre chose ! Cet amour du prochain a disparu, comme une fonction inutile, comme un muscle qui ne travaillerait pas. Il est devenu, pour paraphraser Kant, une catégorie oubliée.
Nous en sommes tous responsables, car l’homme a le pouvoir de changer sa vie en devenant un être bon et aimant. Le bien est actif par nature. Si les hommes avaient voulu s’aimer il y a deux mille ans, aujourd’hui beaucoup d’hommes s’aimeraient, car la bonté est contagieuse. Or, l’amour universel qu’on devrait retrouver de nos jours, nous ne savons même plus ce que c’est. Il n’existe pas encore.
Alors, que l’on soit croyant ou incroyant, décidons de mettre en application le Sermon sur la Montagne (La Bible, Matthieu 5-7). Choisissons d’aimer notre prochain, même celui qui nous fait peur, qui nous fait du mal. Choisissons de pardonner toutes les offenses afin de faire de ce monde, une terre d’amour, de fraternité et de bonheur.