L’Amour est une de ces forces énormes dont l’humain est capable. Mais de quel amour parle-t-on ?
L’amour du prochain devrait exister envers tous les hommes par tous les hommes, indépendamment de tout sentiment et de toute morale. Aimer, c’est par-dessus tout, agir avec sagesse, agir en créateurs. C’est un accomplissement, une dynamique créatrice de Bien.
La Révélation d’Arès nous rappelle qu’il est primordial de rétablir cet amour oublié par les uns, jamais mis à exécution par les autres.
Mais ne confondons pas l’amour évangélique avec les autres amours. L’amour romantique est un amour de choix et d’attirance. L’amour parental et l’amour filial, contrairement à l’amour romantique, ne sont pas amour de choix puisqu’on ne choisit ni ses enfants ni ses parents. C’est un amour d’instinct. L’amour romantique et l’amour parental sont sentimentaux et irrationnels.
Tel n’est pas l’amour du prochain. Ce n’est ni un amour de choix ni un amour d’instinct. Il n’est pas sentimental, il est rationnel. C’est un amour de devoir. C’est donc un amour voulu, accepté, créateur. Il se concrétise dans un intérêt non seulement porté à tous les humains sans exception, mais réfléchi, bien construit. Ce n’est pas pour autant un amour froid.
Cet amour évangélique est nécessairement existentialiste. Pourquoi? Parce qu’il est projeté par la conscience et la volonté de l’homme de recréer cet amour par la pénitence (bonification de soi). En installant dans son cœur cet amour du prochain, l’Homme retrouve ainsi le puissant principe par lequel le Père créa le premier monde et son premier co-créateur, le peuple Adamique. Malheureusement, au fil du temps, les hommes choisirent une autre voie que celle du bonheur. Ce mauvais choix a engendré le monde que l’on connaît aujourd’hui. L’homme a oublié que l’amour spirituel fait partie de sa nature et de sa vocation essentielles. C’est ce qu’il peut maîtriser de plus haut, de plus noble, de plus créateur dans le domaine relationnel et social.
Nous avons le choix de mettre fin au cycle de la vengeance sans fin (Rév. d’Arès 27/9) pour commencer le cycle de l‘Amour sans fin. Le pardon est le principal pont entre les deux cycles. Ce n’est pas une gentillesse morale. C’est une nécessité sage qui permet d’enclencher la réflexion, de développer l’intelligence du cœur.
Bien sûr, il faut donner à tout changement le temps de se faire. Chacun de nous ne change rien rapidement en lui et nous ne changerons rien rapidement dans le monde. Plusieurs générations seront nécessaires. Mais, nous, Pèlerins d’Arès, affirmons que la pénitence est le moyen fondamental d’accéder à la finalité qui est le Bien, le Salut ou changement de l’humain (30/11) et du monde. Si nous réussissons, ce sera le Jour de la Vie, du Père, du Créateur (31/8).
L’humanité a un patrimoine commun, au-dessus de toute religion ou idéologie, qui les dépasse toutes. C’est le Fond divin de l’humain, son amour comme extension de l’Amour du Créateur, son lien indissoluble avec le Tout que représente l’Univers infini et notre Créateur (Rév d’Arès 12/4).