Notre civilisation nous démontre clairement que plus nous nous isolons les uns des autres, plus nous nous enfermons dans l’individualisme et l’égoïsme, plus nous remplaçons nos liens humains par des administrations, des règlements, des services commerciaux ou étatiques, plus nous nous enfonçons dans le malheur.
L’homme ne vaincra le mal qu’en l’écrasant dans ses propres entrailles, en brisant point par point, le conditionnement millénaire de la vie humaine par le péché. Parce qu’aucun être séparé, replié sur lui, coupé du destin collectif, ne peut être pleinement heureux. Non, nous ne sommes pas faits pour cette vie médiocre.
Bien sûr, il y a des moments heureux, qui nous font soupçonner qu’il peut y avoir autre chose, ailleurs, autrement, dans d’autres conditions. Mais aspirer au vrai bonheur est inconcevable sans vie spirituelle. Parce que le Bonheur est au bout de la pénitence (Rév d’Arès 16/17, 30/10) qui permet à l’âme d’éclore. C’est ainsi que l’homme retrouvera ses origines divines. Alors, à nouveau image et ressemblance de son Créateur, de la Vie, il assumera pleinement son rôle de cocréateur de l’univers, qu’il soit croyant ou athée.
Le changement que le Tout-Autre nous incite à faire, n’est ni une révolution qui tourne la tête, ni une vie desséchée par la sévérité. Il est un travail conscient de chaque humain sur lui-même. Ce changement ne répandra ni sang, ni répression, ni colère, ni amertume, ni spoliation, ni aucune tragédie. Il coûtera l’effort individuel de tuer le mal au fond de lui et de répandre la paix.
Derrière les parois du monde, il y a la Vie.
La pénitence, puisque c’est de cela qu’il s’agit, est une re-sculpture de l’humain et de l’espace autour de lui. Elle introduit dans l’Univers des racines innombrables, pour invisibles qu’elles soient encore aujourd’hui.
C’est uniquement à partir de cette petite graine spirituelle de la pénitence, que la Vie reprendra quasi invisiblement ses droits. Cette Vie provoquera à la longue, un bouleversement sociétal heureux, une autre civilisation comme prélude du Jour, un bonheur absolu, qui fut celui du peuple adamique dans le Jardin d’Eden. C’est la Vie en absence totale de souci, de maladie, de vieillissement et de mort. La Vie au-delà de la vie, un monde métamorphosé, transfiguré, un monde d’amour.
Le Créateur de l’Univers est heureux lorsqu’Il crée, lorsqu’Il se communique, lorsqu’Il se donne.
Le vrai bonheur est peut-être ce qui nous rapproche le plus de l’immensité infinie du Créateur. C’est quelque chose apparenté à ce qui existe au-delà de la mort, apparenté à l’éternité, les prémices de quelque chose hors du temps (Rév d’Arès 12/6).
Notre monde ne sortira de la ruine qu’il est en train de devenir que par le Bien réfléchi, consenti, accompli. Remettons-nous en marche, n’attendons rien de la religion, de la politique, des lois ! Reconstruisons-nous nous-mêmes ! Le problème n’est pas économique, idéologique, écologique, etc., il est spirituel. Or la vie spirituelle est au fond de chacun d’entre nous ! Nous avons donc la solution !